• Lumière sur... Amano YoshitakaYoshitaka Lumière sur... Amano YoshitakaAmano est un dessinateur japonais né en 1952 à Shizuoka. On le connaît surtout pour sa participation en tant de character-designer au projet de la saga Final Fantasy (Square Enix), mais bien sûr il n’a pas fait que ça. Il a également fait partie du staff de plusieurs animes comme La bataille des planètes, produit en 1979, Vampire Hunter D (adaptation du manga de Kikuchi Hideyuki, produit en 2001) et Robotech – The Shadow Chronicles, qui date de 2005.

     Je suis fan de son style graphique très gothique, bien sombre comme j’aime. Ses art-books regorgent d’illustrations comme celles que j’ai décidé de vous présenter dans cet article.

     En plus de dessiner comme un dieu, Yoshitaka Amano conçoit des bijoux, des vitraux, des scénographies… En résumé, un artiste complet !

     Et, en guise de consécration, Amano est très connu dans le milieu artistique européen et américain. Il a même ouvert un atelier à New-York dans les années 1990 et a créé son propre studio, Deva Loka. Autant dire qu’il a fait son petit bonhomme de chemin depuis Final Fantasy !

     Sa biographie sur Manga-news est très complète (voici le lien : http://www.manga-news.com/index.php/auteur/AMANO-Yoshitaka merci qui ?).

     


    votre commentaire
  •  

    Tout est dans le titre. Les activités de Blue Imaginarium vont voir leur rythme un peu ralentir pendant les vacances de la Toussaint, qui durent deux semaines cette année. Concrètement, cela signifie qu’au lieu des trois articles hebdomadaires habituels, je ne publierai qu’un seul article par semaine, le lundi (c’est-à-dire une critique de livre, de film ou de jeu-vidéo, plus un article « Lumière sur »). En résumé, pas de poésie ni de nouvelle jusqu’au 12 novembre !

    Toutefois, pour me faire pardonner de cette crise de flemme – ou panne d’inspiration, peut-être – je peux d’ores et déjà vous annoncer que je vous réserve une petite surprise à la rentrée… Tenez bon jusque-là, parce qu’à partir de la semaine du 12 novembre, ça va carburer ! Soyez au rendez-vous et surtout, profitez de ces deux semaines de vacances pour vous reposer !

    Sur ce, à la prochaine. Ryuta_Roy.

     


    votre commentaire
  •  

    Le jeune homme parut surpris de la voir ; il fronça les sourcils et s’écria en s’élançant vers elle : « Mais qu’est-ce que tu fais dehors, enfin ! Je croyais t’avoir dit de te reposer ! Tu vas vraiment tomber malade à ce rythme-là ! » Rachel était tétanisée. Que faire ? Elle ne tenait pas à se faire tuer par Sigma, mais il était hors de question pour elle de perdre Hugo… Elle pesa le pour et le contre pendant un instant, mais finalement, son amour prit le dessus sur son appréhension et elle murmura : « Il faut que tu m’aides… Il y a… quelque chose dans mon corps qui me contrôle de l’intérieur… Il veut m’obliger à partir et je ne peux rien faire… Aide-moi je t’en supplie ! » Elle avait saisi le bras d’Hugo et éclaté en sanglots ; elle était morte de peur et terrassée par le désespoir. Le jeune homme eut un mouvement de surprise mais se ressaisit en quelques secondes comme s’il avait déchiffré une énigme et déclara d’une voix posée : « C’est bien ce que je me disais, tu as attrapé froid… Rachel, tu es en train de délirer, tout va bien. Je vais t’amener à ton lit et tu vas faire un bon somme, d’accord ? »

     

    Rachel écarquilla les yeux : il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas que tout était on ne peut plus vrai ! Elle répéta à toute vitesse : « Hugo, ce n’est pas ça, je… » Mais elle fut interrompue par une voix intérieure : celle de Sigma. Celui-ci articula : « Tu es plutôt têtue, n’est-ce pas ? Enfin, je crois que je n’ai pas le choix, il faut bien que je te mate. Le processus de contrôle est vraiment trop long et fatigant pour que je puisse me permettre de changer d’hôte. » Soudain, Rachel sentit que ses mouvements étaient de plus en plus indépendants de sa volonté ; elle avait l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.

     

    La jeune fille allongea le bras en direction d’Hugo et s’élança soudain vers lui. Sa main avait acquis le tranchant d’une lame et la dureté de la pierre. Sans crier gare, elle transperça le torse de son amant avec autant de facilité que si elle enfonçait un couteau dans une motte de beurre : le bras de Rachel était ressorti par son dos. Les deux jeunes gens poussèrent un hurlement en même temps, mais pas pour la même raison : Hugo avait le corps tout entier en proie à la douleur, tandis que Rachel poignardait celui qu’elle aimait sans pouvoir y remédier, puisqu’elle n’était pas libre de ses mouvements. Une main sur sa blessure béante, le jeune homme murmura un faible « Ra… chel… » teinté d’incompréhension et de souffrance. Un filet de sang coulait de sa bouche entrouverte ; il devait avoir un poumon perforé. Terrifiée, Rachel cria de nouveau et tenta de toutes ses forces de se libérer de l’emprise de Sigma mais ses efforts furent vains : la Voix la contrôlait d’une main de fer. Finalement, après quelques interminables secondes elle – ou plutôt Sigma – dégagea son bras du corps d’Hugo avec une violence inouïe ; le jeune homme s’écroula, raide mort.

     

    Rachel, paralysée, contemplait ses doigts couverts de sang, dont la couleur morbide se confondait avec celle de la peinture à l’huile, qu’elle n’avait pas enlevée tout à l’heure. Puis son regard se porta sur le cadavre de celui qu’elle aimait. Celui-ci, le visage figé par la mort, l’observait de ses yeux vitreux. Elle voulut hurler, prendre Hugo dans ses bras, mais cela lui était impossible. Elle n’arrivait même pas à pleurer : ses larmes refusaient de couler. En apparence, elle affichait une sérénité extraordinaire, alors que son âme était déchirée par l’horreur de ce qu’elle venait d’accomplir.

     

    Sigma émit un soupir dans son esprit et commenta d’un ton nonchalant : « Eh bien, je ne pensais pas que la chair humaine était si fragile… Heureusement que tu auras le Bouclier, sinon il ne ferait qu’une bouchée de toi. » Rachel ne comprenait pas à quoi il faisait allusion et elle s’en fichait. Elle était tellement traumatisée par son acte qu’elle remarquait à peine la Voix. Sigma reprit : « Enfin, ce n’est pas tout, il faut faire disparaître le corps. Je crois savoir qu’il est inconvenant de laisser des cadavres en pleine rue de la sorte, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas un problème, puisqu’il va nous servir… »

     

    Rachel, sous le contrôle de Sigma, étendit les bras en direction de la dépouille ; une étrange lumière bleutée jaillit du corps sans vie. La jeune fille observait le spectacle, à la fois fascinée et stupéfaite par ce qu’elle voyait : le cadavre de son amant se vidait de son sang par la seule action de cette puissante lueur et une forme indistincte commençait à apparaître sur le sol enneigé. Au bout de quelques minutes, la silhouette sombre se précisa : il s’agissait d’un sabre aussi rouge que l’hémoglobine dont il était constitué, à la garde finement travaillée et à la lame acérée. Finalement la lumière s’éteignit et fit place à un brasier si éblouissant que Rachel dut se couvrir les yeux pour ne pas être aveuglée. En une fraction de seconde, le corps exsangue d’Hugo fut englouti par un torrent de flammes bleues. Lorsqu’elles disparurent, il ne restait même pas de cendres : le corps d’Hugo s’était complètement volatilisé.

     

    Rachel se pencha sur l’épée écarlate et la ramassa ; elle souffla dessus pour en retirer la neige fine qui la recouvrait. La jeune fille était hypnotisée par l’éclat vermeil de la lame ; en la soupesant, elle eut l’impression – peut-être n’était-ce que son imagination – de sentir le parfum d’Hugo, qui planait toujours dans l’air. Tandis qu’elle retrouvait l’usage de son propre corps et tombait soudain à genoux en pleurant à chaudes larmes, Sigma murmura comme pour lui-même : « Le Sabre est enfin en ma possession. » Rachel, les épaules parcourues de spasmes, étreignait l’épée sans se soucier des coupures qu’elle s’infligeait, comme s’il s’agissait encore de son amant. La Voix ne lui prêtait même pas attention ; elle ajouta, songeuse : « Plus que deux Gardiens à trouver et nous pourrons l’affronter. »

      

    FIN :)

     


    votre commentaire
  •  Mélancolie 

     

    Un spleen âcre comme de la poussière de craie

     M’irrite les yeux ; les larmes enflamment mes joues

     Comme des coulées de lave sur les pentes de mon cou

     Qui inondent inlassablement mon oreiller.

     

    Mes pensées solitaires résonnent dans mon esprit

     Comme les énormes cloches d’une basilique assoupie ;

     Cette mélancolie douce-amère et sans raison

     Se distille dans mon sang comme un poison.

     

    Je n’ai pas d’amis mais j’ai fait de mon esprit

     Mon ami ; parfois je me dispute avec lui

     Et cette querelle me laisse un arrière-goût amer.

     

    Je suis incapable de retrouver le sommeil :

     A l’idée de fermer les yeux, mon cœur se serre

     Et puis il y a ce plafond blanc qui me surveille…

     


    votre commentaire
  •  

    Critique de... Renaissance (Christian Volckman)

    Résumé : Paris, 2054. Ilona Tasuiev, une jeune scientifique, est mystérieusement kidnappée. Karas, un policier spécialisé dans les affaires d’enlèvement, se lance à sa recherche mais, rapidement, il comprend qu’il n’est pas seul sur ses traces. La jeune femme est l’enjeu d’une guerre occulte qui menace l’avenir de l’humanité…

     

    Critique : Un film d’animation français (eh oui, quand on veut, on peut) tout simplement magnifique, tant par son graphisme original que par son scénario rondement mené. Parlons d’abord du graphisme : Renaissance est un film d’animation utilisant la technique de « motion-capture », ce qui explique le mouvement si fluide et naturel des personnages. Le film est entièrement en noir et blanc, ce qui lui confère une atmosphère oppressante. L’univers est définitivement science-fiction, avec des décors parisiens futuristes et sublimés, comme les quais de Seine entièrement sous vitre.

    Passons maintenant au scénario. Renaissance est un polar pur et dur, avec un suspense bien dosé et plusieurs retournements de situation inattendus. Le scénario global est parfait : en plus d’être très bien documenté sur une certaine maladie génétique (je ne vous en dis pas plus), le film bénéficie d’une fin magistrale.

    Enfin, les protagonistes ont une personnalité complexe et bien développée. Leurs passés respectifs sont dévoilés et se rejoignent au fur et à mesure du récit, ce qui leur confère une certaine profondeur. Les convictions de Karas sont ébranlées plusieurs fois au cours du film, montrant ainsi sa fragilité. En résumé, aucun manichéisme, un bijou de réalisme.

    Un film d’animation à ne pas rater si vous aimez les polars et la science-fiction !

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires