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C comme Chrysalide - Le Tournesol
Le tournesol
Je suis un tournesol aux yeux rivés vers l’éther
J’ai toujours eu envie de voyager
Mais les pétales qui me servaient d’ailes se sont envolés
Dieu sait où, m’abandonnant sur Terre
Je ne pourrai jamais partir dans ce ciel fané
Puisque je suis ancré dans un sol d’argile
Comme une minuscule barque immobile
Dans une mer cruelle et déchaînée
Je mène une vie désespérément plate
Inlassablement, d’un air morose,
Je contemple les ecchymoses
Que m’infligent les coquelicots écarlates
Asséché par le sang que les hommes ne cessent de verser
Je cherche un compagnon qui puisse me venir en aide
Les coquelicots ont beau me frapper pour que je cède
De cette quête il est impossible de me lasser
Car dans mes veines a toujours coulé la sève
De l’espoir ; chaque matin je me tourne vers le soleil
Qui essuie avec tendresse mes larmes vermeilles
Et qui me murmure : « N’abandonne jamais tes rêves. »
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