• Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Ses barreaux sont peut-être invisibles mais ils sont bien là

    Déprimé à l’idée de ne pas pouvoir faire ce que je veux

    Je lance des rayons dorés sans aucun éclat

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Depuis ma naissance, mes parents se sont toujours arrangés

    Pour faire partir avant mon arrivée tous les nuages poisseux

    Qui souilleraient ma soi-disant majesté

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    J’ai beau briller de toutes mes forces, ça ne sert à rien

    Mes rayons glacés n’atteindront jamais les cœurs ténébreux

    Des nombreuses personnes qui souffrent du chagrin

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Chaque soir avant de me coucher

    Des doutes existentiels atrocement ennuyeux

    M’assaillent, m’empêchant de me reposer

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Comme tout le monde, je cherche le bonheur

    Mais ma fiancée nocturne qui brille de mille feux

    Ne cesse de fuir face à ma douceur

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Parfois, je la croise, toute grise et toute petite

    Mais elle s’en va ensuite, c’en est presque douloureux

    Mon cœur explose de désespoir comme un bâton de dynamite

     

    Je suis un soleil enfermé dans une prison de ciel bleu

    Mon destin semble être celui d’un astre solitaire

    Je suis résigné, mais quand même un peu malheureux

    Je me demande bien qui a décidé de me faire vivre cet enfer


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  • Dans ce monde monochrome

    Comment vivre sans musique ?

    Que ce soit du rock ou du classique

    Les notes donnent vie à chaque atome

    De la campagne et de la ville

    Sur un rythme soul ou sur un rythme tranquille

    Elles s’égrènent dans toutes mes cellules

    Musique qui fait rire, musique qui fait pleurer

    Musique qui fait peur, musique qui fait danser

    Jusqu’aux dernières lueurs du crépuscule

    Musique qui fait vibrer nos cœurs à l’unisson

    Musique au rythme endiablé

    C’est une explosion

    De vérité


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  • Insurrection poétique 

     

    La poésie ça ne se mesure

    Pas ; non, la poésie

    Se ressent, se vit.

    La métrique, la césure

    Tout ça ne sert à rien :

    Seuls ceux qui ne La comprennent

    Pas en ont besoin.

    Ces rimes qui s’égrènent

    En silence ou à voix haute ;

    Quelle terrible faute

    Que de considérer

    Qu’elles ne sont que masculines ou féminines !

    Pourriez-vous aussi facilement classer

    L’être humain qui en est à l’origine ?

    Non, sûrement.

    Le faire serait presque indécent.

    Les poèmes sont aussi vivants que l’âme

    Qui les a créés ;

    Ils se sont simplement échappés,

    Un peu comme des flammes

    Qui échappent à un pompier.

    N’essayez pas de les domestiquer,

    Héritiers des classiques,

    Ou même d’y distiller une quelconque loi mathématique :

    La poésie n’a pas de logique,

    Comme vous le diront les romantiques.

    Ça contredit peut-être les règles de Boileau,

    Mais regardez, je ne fais rien, les mots

    Viennent tous seuls et riment d’eux-mêmes,

    Je ne sais pas même pas si on peut appeler ça un poème

    Tellement je ne fais aucun effort.

    La preuve qu’un mot c’est tout sauf mort.

    Notre ami Victor Hugo

    A bien compris

    Qu’on ne peut pas enfermer les mots

    Dans de simples catégories,

    Et qu’un poète est avant tout un révolutionnaire

    Qui laisse les phrases faire

    Ce qu’elles veulent à condition que ce soit joli.

    En ce qui me concerne je suis de son avis,

    Mais bon, vous vous en fichez de ce que je pense.

    Vous cherchez juste à vous remplir la panse

    Spirituelle, jusqu’à en avoir une indigestion.

    Comment, il ne faut pas insulter les lecteurs ?

    Je dis ce que je veux que tu le veuilles ou non

    J’énonce ce que mon cœur

    Me dicte, même si ça finit par vous porter préjudice.

    Au pire, qu’est-ce que j’aurai ? Un procès ?

    Mes rimes attirent les quolibets et le supplice

    Comme un colossal aimant rouillé.

    Mais il ne faut pas croire que je suis la seule coupable :

    On peut savoir pourquoi vous lisez ces pensées intimes ?

    C’est un péché impardonnable

    Que de lire ces quelques rimes.

    Enfin, maintenant que vous êtes là,

    Autant nous dire nos quatre vérités.

    Que pensez-vous des poètes, en réalité ?

    Vous trouvez qu’ils sont inutiles, n’est-ce pas ?

    De nos jours, un poète ça ne sert à rien :

    Ça ne gagne presque pas d’argent,

    Leur travail c’est du vent.

    Avec leurs rimes ils gagnent à peine leur pain.

    Mais, de tous temps il en a été ainsi,

    Les poètes et les artistes en général sont des incompris,

    Des martyrs, des génies un peu fous.

    Catégorie à part, les chanteurs qui font gagner plein de sous

    A leur maison de disques avide.

    Mais leurs textes sont un peu vides

    De sens parfois non ?

    Une musiquette, des paroles artificielles et voilà une chanson !

    Enfin bref, revenons à nos moutons.

    Ah j’oubliais, c’est un poème sans queue ni tête,

    Sans début, sans fin, sans transition.

    C’est vraiment du grand n’importe quoi ce texte.

    Bon ça veut plus rien dire ce que j’écris.

    Faudrait peut-être que j’arrête,

    Alors je vous prends plus la tête.

    Au revoir, amis lecteurs ! (amis ?)

    Eh, j’ai dit que j’arrêtais !

    Assez de polémiques !

    Sur ce, après ces paroles énigmatiques,

    Je vous laisse méditer.


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  •  La couleur du bonheur

     

    Dis, ça a quelle couleur le bonheur ?

     C’est multicolore comme un champ de fleurs

     

    Bleu comme un beau ciel d’été

     Vert comme les arbres de la forêt

     Blanc comme un sol enneigé

    Noir comme la nuit étoilée

     

    Gris comme une vieille statue de pierre

     Transparent comme l’eau de la mer

     Rouge comme une coccinelle éphémère

     Orange comme la lumière des lampadaires

     

    Jaune comme le soleil éclatant

     Doré comme l’éther étincelant

     Rose comme une robe d’enfant

     Violet comme le crépuscule somnolent

     


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  •  

    Insomnie

     

    Dix heures

     Ma sœur finit de réviser

     Ma mère surveille la machine à laver

     Mon père et moi regardons la télé

     

    Onze heures passées

     Ma sœur et ma mère se sont couchées

     Mon père y va : « Tu te couches bientôt, hein ?

     – Mais oui mais oui… à demain. »

     

    Minuit

     O petits pixels à la couleur éphémère

     Le regard des êtres de lumière

     Muets me passe au travers

     

    Une heure et demie

     Dans la chambre silencieuse

     Je me décide à me glisser dans mon lit

     Mais un instant plus tard j’allume la veilleuse

     

    Deux heures

     Au cœur de la nuit

     J’allume mon ordi

     Et discute avec un ami

     

    Trois heures

     Mon compagnon virtuel s’en est allé

     Dépitée je me dirige vers la terrasse étoilée

     Histoire de fumer

     

    Quatre heures

     L’âcre relent de tabac emplit mes poumons

     J’adore cette étrange sensation

     Quand la nuit prend une couleur vermillon

     

    Cinq heures

     C’est l’été le mari de la lune nacrée

     Commence à marmonner

     Il va bientôt se réveiller

     

    Six heures

     La sonnerie stridente d’un réveil

     Retentit tandis que le soleil

     Revêt son manteau rose et vermeil

     

    Sept heures

     Encore une nuit passée

     A ne rien faire à trainasser

     Une autre journée identique a commencé

     


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