• J'ai décidé de publier ce poème aujourd'hui parce mon cours de sociologie du moment porte justement sur le comportement du passager clandestin (je ne m'éternise pas là-dessus, mais si vous voulez des détails je me ferai une joie de vous expliquer). A la prochaine~

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  • Voilà un petit poème que j'ai écrit - justement - dans une salle de composition. Ce jour-là, le pion avait vraiment l'air de s'ennuyer à mourir, et il m'a inspiré ces vers... Ne me demandez pas sur quelle matière je travaillais, je ne me souviens plus !

    Enjoy et à la semaine prochaine~

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    Lutte nocturne

     

    L’astre d’ivoire brille depuis quelques heures,

     Plongeant toute la maison dans une réparatrice torpeur ;

     On s’étoufferait presque dans cette atmosphère silencieuse.

     Soudain, les cris perçants de ma Muse me réveillent en sursaut.

     Dans le noir se détachent ses pupilles malicieuses.

     Je veux Lui hurler : « Tais-toi ! » mais les mots

     Se coincent dans ma gorge ; Son sourire glacé

     Transperce la nuit au sommeil agité.

     

    Tel un chat de Cheshire capricieux,

     Sa silhouette colorée apparaît peu à peu.

     Comme d’habitude, Il porte un costume bleu pétrole

     Qui Lui va à merveille,

     Mais Sa peau est aussi molle

     Et pâle que le soleil.

     

    Il n’y a que Son regard fougueux qui semble allumé

     Comme des braises cachées sous des cendres.

     Il s’approche de moi, sans se presser.

     Il a toute la nuit devant Lui ; moi seule peux entendre

     Ses murmures oppressants, prisonniers de mon crâne ;

     Je me recroqueville comme une fleur qui se fane

     Pour tenter de Lui échapper mais c’est peine perdue.

     « Pourquoi me rejettes-tu ? »

     Interroge-t-Il d’une voix doucereuse.

     Contre ma joue moite, Il colle la sienne, poreuse

     Comme de l’argile ; je Le repousse violemment :

     « Tais-Toi, je T’ai rien demandé ! »

     Il prend un air faussement choqué :

     « Eh bien, quel tempérament ! »

     

    Je tourne la tête pour me dérober à Son regard.

     Tout en Lui me rend malade :

     Son parfum capiteux, Son teint blafard,

     Son ton mielleux, Son rire blasé et fade…

     

    Je soupire : « S’il Te plaît, laisse-moi dormir.

     Si demain j’ai des cernes, que penseront mes amis ? »

     Ma Muse prend un air surpris

     Et brusquement, éclate de rire.

     Puis Il se reprend et me susurre d’un air confiant :

     « Tes amis ? Arrête de t’illusionner.

     Tu sais bien que ce n’est qu’un ersatz d’amitié.

     Je suis ton seul compagnon, ton seul confident. »

     Il me lèche sensuellement l’oreille et ajoute :

     « Et ton seul amant… Tu ne peux rien sans moi. »

     Il sourit d’un air narquois ;

     Je Le gifle : « Arrête, Tu me dégoûtes ! »

     

    Un coup de pied dans le plexus solaire

     Me rappelle à l’ordre instantanément.

     Il m’attrape par les cheveux et me soulève de terre ;

     La douleur m’arrache des larmes de sang.

      

     Nous restons quelques secondes sans bouger,

     Puis Il me lâche et me repose sur le sol.

     Avec un gentil sourire, Il me donne un baiser

     Chaud comme une gorgée d’alcool.

     « Tu as compris maintenant ? »

     Demande-t-Il d’un air compatissant.

     

    Je hoche lentement la tête comme une somnambule,

     M’assois au bureau, sors une feuille de papier ;

     Des bulles d’encre éclatent dans le crépuscule.

     Ma Muse a de nouveau triomphé.

     


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  •  Mélancolie 

     

    Un spleen âcre comme de la poussière de craie

     M’irrite les yeux ; les larmes enflamment mes joues

     Comme des coulées de lave sur les pentes de mon cou

     Qui inondent inlassablement mon oreiller.

     

    Mes pensées solitaires résonnent dans mon esprit

     Comme les énormes cloches d’une basilique assoupie ;

     Cette mélancolie douce-amère et sans raison

     Se distille dans mon sang comme un poison.

     

    Je n’ai pas d’amis mais j’ai fait de mon esprit

     Mon ami ; parfois je me dispute avec lui

     Et cette querelle me laisse un arrière-goût amer.

     

    Je suis incapable de retrouver le sommeil :

     A l’idée de fermer les yeux, mon cœur se serre

     Et puis il y a ce plafond blanc qui me surveille…

     


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  •  La mésange

     

    Je suis allongée sur le sol moelleux

     D’une vaste forêt de cristal ;

     Le vent tiède qui caresse mes cheveux

     Transporte des effluves de fleurs d’opale.

     

    Le regard perdu dans les hautes branches,

     Je laisse mes pensées vagabonder.

     On aperçoit à peine le ciel pervenche :

     Mon seul éther est cette scintillante canopée.

     

    Bercée par le silence,

     Je ne pense à rien.

     A quelques mètres de là dansent

     Des papillons aux ailes carmin.

     

    Je me sens si molle, si fatiguée…

     Sur un de mes bras nus et immobiles

     Une mésange charbonnière décide de se poser,

     Cessant pour un instant ses mouvements fébriles.

     

    Ses pupilles curieuses rencontrent les miennes

     Vides, éteintes comme des bougies mortes.

     Qu’à cela ne tienne !

     De mon âme l’étrange oiseau ouvre la porte.

     

    Dans mon esprit, j’entends ses petites pattes affairées.

     Elles font moins de bruit qu’un murmure

     Mais c’est aussi désagréable qu’un voyeur indiscret

     Qui regarde des jolies filles par le trou de la serrure.

     

    Troublée, j’essaie de la faire partir

     Mais c’est trop tard maintenant.

     Ses petits yeux couleur saphir

     Brillent d’un éclat malveillant.

     

    Mes forces peu à peu m’abandonnent.

     Le funeste oiseau me picore de l’intérieur

     Comme un marteau qui marmonne ;

     Du coin de l’œil il m’observe d’un air rieur.

     

    Dans un dernier sursaut

     Je me dis : « C’était pas malin

     De se faire berner par un oiseau…

     A moins que ce n’en soit pas un. »

     

    De l’extérieur on dirait une fille endormie

     En proie à un cauchemar sordide.

     Mais en réalité elle est déjà partie

     Ce n’est plus qu’une coquille vide.

     


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