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    Critique de... Aya de Yopougon

     

    Résumé : « Dans les années 1970, la vie était douce en Côte d'Ivoire. Il y avait du travail, les hôpitaux étaient équipés et l'école était obligatoire. J'ai eu la chance de connaître cette époque insouciante, où les jeunes n'avaient pas à choisir leur camp trop vite, et ne se préoccupaient que de la vie courante : les études, les parents, les amours... Et c'est cela que je veux raconter dans Aya, une Afrique sans les clichés de la guerre et de la famine, cette Afrique qui subsiste malgré tout car, comme on dit chez nous, "la vie continue"... »

     

    Critique : Une approche de l'Afrique bien différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre ou de voir dans cette passionnante BD, où on suit les aventures ordinaires d'Aya et de ses amis. J'ai particulièrement apprécié le fait que les personnages adoptent ce patois si singulier, avec des expressions bien à eux. L'auteur parle aussi de sujets qui dérangent, comme l'homosexualité, le harcèlement sexuel à l'école et l'accueil des français métropolitains qui laisse à désirer lorsque des africains cherchent à se rendre en métropole, mais tout en finesse. A lire de toute urgence !!

     


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    Critique de... Les bébés de la consigne automatique

     

    Résumé : Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tokyo, où Hashi se prostitue avant de devenir chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide. Le roman suit en parallèle les destins de deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.

     

    Critique : Un superbe livre à l'ambiance malsaine et étouffante, aux personnages morbides et torturés à souhait. Kiku et Hashi sont magnifiques dans leur folie respective (surtout Hashi, en fait, dont le destin est vraiment... spécial. De prostitué à fou enfermé dans un asile en passant par star de rock et quasi meurtrier ! Il fait fort le gars.) Le tout servi par un style très particulier, cher à Murakami, avec peu de ponctuation et très cru. Malgré la violence des propos, on n'arrive pas à le lâcher. Juste... génial. Par contre, ce roman est réservé aux lecteurs avertis, c’est quand même vachement noir.

     


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    Critique de... Nââândé !? – Les tribulations d’une Japonaise à Paris

     

    Résumé : Eriko Nakamura vit à Paris depuis dix ans mais chaque jour ou presque, au restaurant, dans le métro, chez le médecin, lors d’un réveillon, d’un mariage, à l’hôtel, chez le boucher, en boîte de nuit ou dans un dîner en ville, elle pousse le même cri : Nââândé !?

     Le médecin ? Le « déshabillez-vous ! » de nos généralistes est une terrible offense pour les Japonais : extrêmement pudiques, ils se font toujours examiner… en blouse.

     Le métro ? Mais où sont-ils, les jours de grève ? A Tokyo, quand les conducteurs débrayent, le trafic est… normal.

     Les toilettes publiques ? En découvrant le soin qu’ils apportent à ces lieux, on comprend que les nôtres leur paraissent… Nââândé !?

     Avec humour, cette Japonaise fait le tour de nos façons d’être en nous expliquant comment cela se passerait chez elle. Pudeur, raffinement et volonté de ne pas se faire remarquer d’un côté. Individualisme, hédonisme et sans-gêne de l’autre. Le choc est nécessairement brutal, et les hallucinations permanentes.

     Portrait décapant et inédit de la vie parisienne, ces tribulations sont également l’occasion de découvrir, de façon ludique, le Japon au quotidien.

     

    Critique : J’ai lu ce petit documentaire d’une traite, et je n’ai pas arrêté de rire, du début à la fin ! Eriko Nakamura est une célébrité dans son pays, puisqu’elle a été présentatrice télé sur la chaîne Fuji TV dans les années 1990. Aujourd’hui elle vit à Paris avec son mari, Charles-san. Grâce à de courts chapitres sur de nombreuses facettes de la vie parisienne, elle dresse un portrait peu reluisant mais très humoristique de la capitale française. Impitoyable, elle fait la liste de nos mauvaises habitudes, de nos défauts, de nos manies… Selon elle, pas étonnant que tant de Japonais soient atteints du syndrome de Paris lorsqu’ils viennent visiter la ville-lumière, car il y a un réel décalage entre les fantasmes des touristes nippons… et la réalité, bien plus moche. Il n’y a qu’à voir la différence entre leurs rues parfaitement propres et les nôtres, semblables à des terrains minés tant les crottes de chien et autres chewing-gums abondent ! En résumé, un petit livre très réjouissant que je conseille à tous !

     


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    Critique de... 1Q84 livre 2 : Juillet-Septembre

     

    Résumé : Le monde 1Q84 a été révélé. Miroir d’un univers à la dérive ou promesse d’un présent recomposé hors des ténèbres, il déploie ses brumes oniriques et ses deux lunes. Autour de lui, Tengo et Aomamé gravitent, voués à leur destin. Best-seller mondial, le chef-d’œuvre de Murakami découvre la vérité humaine à la frontière des mirages.

     

    Critique : Alors que le premier volume de 1Q84 était une sorte d’immense introduction, dans ce deuxième tome tout s’accélère : le monde étrange imaginé par Fukaéri et Tengo prend vie, le voile se lève sur quelques secrets de la secte des Précurseurs, et Aomamé passe enfin à l’action – non sans voir sa vie totalement bouleversée par les révélations du père de Fukaéri, qui a vraisemblablement de véritables pouvoirs surnaturels. La jeune tueuse à gages doit aussi faire face à la perte d’un proche qui va l’ébranler plus qu’elle ne veut se l’avouer. C’est également au cours de ce tome que Tengo et Aomamé se croisent furtivement, sans toutefois se parler – en effet Aomamé reconnaît son premier amour mais Tengo, lui, ne la voit pas… Le chapitre final concernant la tueuse à gages se termine de manière magistrale et ne donne qu’une envie : lire la suite !!

     


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    Critique de... 1Q89 livre 1 : Avril-Juin

     

    Résumé : Entre l’an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d’Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers de deux ères… Une odyssée initiatique fantastique, thriller et roman d’amour, composant l’œuvre la plus ambitieuse de Murakami.

     

    Critique : Je sais que je vais passer pour un radin en disant ça, mais j’ai attendu que la version poche de 1Q84 sorte avant de me décider à l’acheter. Vingt-cinq euros le tome, c'était un peu trop cher pour moi... Bref. Voilà qui est fait, et comme d’habitude avec Murakami, je ne regrette pas mon choix. J’ai lu une grande majorité de ses romans, et je dois avouer que 1Q84 est d’un autre niveau (même si les autres étaient déjà exceptionnels). Murakami a un style extraordinaire, à la fois familier, soutenu, poétique, drôle… Le scénario oscille, comme toujours, entre réel et fantastique, mais cette fois-ci la frontière est vraiment ténue. Les personnages de Tengo et d’Aomamé sont bouleversants de réalisme malgré leurs « métiers » respectifs plutôt insolites (Tengo est un prof de math qui rêve de devenir romancier et Aomamé une tueuse en série). Je ne saurais dire lequel je préfère, car chacun a une personnalité intéressante : Tengo qui devient un ghost-writer au service d’une lycéenne mystérieuse et Aomamé qui devient l’amie d’une policière… Au final, un thriller passionnant qu’on a du mal à lâcher !


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