• Incandescence - Le cri silencieux du Chevalier des Lagunes

    Chevalier des Lagunes, ton armure

    Est ternie et ton trône renversé ;

    Les couleurs de ton Tableau sont passées

    Et ton règne s’éteint dans un murmure.

     

    Ta vie est un piano désaccordé,

    Toujours rongé par d’entières cohortes

    D’écrevisses et de cloportes ;

    Une partition raturée, ratée.

     

    Ton beau masque de Katchina se brise ;

    Tes chants sacrés lentement agonisent

    Entre tes lèvres bleuies par le froid,

    Scellées comme les ruines d’un beffroi.

     

    Fêlées, tes hanches fécondes ; rouillées,

    Ces plumes d’argent dont tu étais fier.

    Jadis oracle, te voilà muet ;

    Le désespoir croît en toi tel du lierre.

     

    Enfermés dans l’enfer d’un paradis

    Paralysé, tes puissants cris de rage

    Ressemblent aux cris des tombes dans la nuit :

    Ils sont couverts par le bruit de l’orage.


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