• C comme Chrysalide - Insurrection poétique

    Insurrection poétique 

     

    La poésie ça ne se mesure

    Pas ; non, la poésie

    Se ressent, se vit.

    La métrique, la césure

    Tout ça ne sert à rien :

    Seuls ceux qui ne La comprennent

    Pas en ont besoin.

    Ces rimes qui s’égrènent

    En silence ou à voix haute ;

    Quelle terrible faute

    Que de considérer

    Qu’elles ne sont que masculines ou féminines !

    Pourriez-vous aussi facilement classer

    L’être humain qui en est à l’origine ?

    Non, sûrement.

    Le faire serait presque indécent.

    Les poèmes sont aussi vivants que l’âme

    Qui les a créés ;

    Ils se sont simplement échappés,

    Un peu comme des flammes

    Qui échappent à un pompier.

    N’essayez pas de les domestiquer,

    Héritiers des classiques,

    Ou même d’y distiller une quelconque loi mathématique :

    La poésie n’a pas de logique,

    Comme vous le diront les romantiques.

    Ça contredit peut-être les règles de Boileau,

    Mais regardez, je ne fais rien, les mots

    Viennent tous seuls et riment d’eux-mêmes,

    Je ne sais pas même pas si on peut appeler ça un poème

    Tellement je ne fais aucun effort.

    La preuve qu’un mot c’est tout sauf mort.

    Notre ami Victor Hugo

    A bien compris

    Qu’on ne peut pas enfermer les mots

    Dans de simples catégories,

    Et qu’un poète est avant tout un révolutionnaire

    Qui laisse les phrases faire

    Ce qu’elles veulent à condition que ce soit joli.

    En ce qui me concerne je suis de son avis,

    Mais bon, vous vous en fichez de ce que je pense.

    Vous cherchez juste à vous remplir la panse

    Spirituelle, jusqu’à en avoir une indigestion.

    Comment, il ne faut pas insulter les lecteurs ?

    Je dis ce que je veux que tu le veuilles ou non

    J’énonce ce que mon cœur

    Me dicte, même si ça finit par vous porter préjudice.

    Au pire, qu’est-ce que j’aurai ? Un procès ?

    Mes rimes attirent les quolibets et le supplice

    Comme un colossal aimant rouillé.

    Mais il ne faut pas croire que je suis la seule coupable :

    On peut savoir pourquoi vous lisez ces pensées intimes ?

    C’est un péché impardonnable

    Que de lire ces quelques rimes.

    Enfin, maintenant que vous êtes là,

    Autant nous dire nos quatre vérités.

    Que pensez-vous des poètes, en réalité ?

    Vous trouvez qu’ils sont inutiles, n’est-ce pas ?

    De nos jours, un poète ça ne sert à rien :

    Ça ne gagne presque pas d’argent,

    Leur travail c’est du vent.

    Avec leurs rimes ils gagnent à peine leur pain.

    Mais, de tous temps il en a été ainsi,

    Les poètes et les artistes en général sont des incompris,

    Des martyrs, des génies un peu fous.

    Catégorie à part, les chanteurs qui font gagner plein de sous

    A leur maison de disques avide.

    Mais leurs textes sont un peu vides

    De sens parfois non ?

    Une musiquette, des paroles artificielles et voilà une chanson !

    Enfin bref, revenons à nos moutons.

    Ah j’oubliais, c’est un poème sans queue ni tête,

    Sans début, sans fin, sans transition.

    C’est vraiment du grand n’importe quoi ce texte.

    Bon ça veut plus rien dire ce que j’écris.

    Faudrait peut-être que j’arrête,

    Alors je vous prends plus la tête.

    Au revoir, amis lecteurs ! (amis ?)

    Eh, j’ai dit que j’arrêtais !

    Assez de polémiques !

    Sur ce, après ces paroles énigmatiques,

    Je vous laisse méditer.


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