• C comme Chrysalide - La Rose Eplorée ; L'Explorateur

    C comme Chrysalide est un recueil de poèmes d'une trentaine de pages, dont la plupart ont été écrits entre janvier et avril 2012. Mais il y a des exceptions, comme "La Rose Eplorée", qui a été écrit vers 2008 ou 2009 (je dois avouer que je ne sais plus trop).

    Sinon, "L'Explorateur" est une sorte d'ode à la recherche des rimes...

    J'espère que vous apprécierez ! ^^

    La Rose Eplorée

     

     

    Il était une fois une Rose rouge enfermée dans une serre.

    Un jour le Jardinier planta des graines qui se transformèrent

    En plantes carnivores. Elles aspirèrent

    La joie de la Rose rouge qui perdit sa couleur

    Et devint noire. Déçu le Jardinier la jeta. La Rose noire en pleurs

    Abreuva de ses larmes la terre asséchée qui se couvrit de fleurs.

    Celles-ci, reconnaissantes envers la Rose éplorée

    Allèrent plaider sa cause auprès du Jardinier

    Qui accepta de la réinstaller dans le verger.

    Les plantes carnivores de dépit se dévorèrent entre elles

    Leurs derniers pétales s’envolèrent vers le ciel                  

    Comme la tristesse de la Rose dont la joie fut éternelle

      

      

     

    L’explorateur

     

    Les Poètes sont pareils aux explorateurs passionnés

     Qui parcourent la luxuriante canopée

     A la recherche d’espèces nouvelles

     Cette quête éternelle pour toujours les ensorcelle

      

     A l’abri d’un bosquet frêle

     Le Poète observe un troupeau de rimes riches

    Dans leur habitat naturel

     L’esprit, un territoire fertile mais en friche. 

     

    Il se rapproche, un craquement de feuilles résonne

     Les rimes lèvent un instant la tête

     Rien ne bouge, on n’entend que le vent qui marmonne

     Puis elles poursuivent le paisible repas que jamais elles n’arrêtent

     

    Le Poète relâche sa respiration

     Elles ont bien failli s’enfuir

     Ce serait dommage de rentrer bredouille, non ?

     Ça vous enlève toute envie de sourire

     

    Soudain les herbes frémissent

     Un intrus s’approche

     C’est un publiciste

     Il compte se remplir les poches

     

    C’est un individu de la pire espèce

     Aussi méprisable qu’un trafiquant d’ivoire

     Il ne va pas lui voler sa proie quand même !?

     Le sang du Poète ne fait qu’un tour

     

    Il lui assène un sonnet sur la tête, comme ça slash !

     Transperçant aussi sûrement qu’un sabre acéré

     Les allitérations font éclore une fleur de sang sur le crâne

     Du trouble-fête qui l’a bien cherché

     

    Durant l’incident les rimes sauvages

     Se sont enfuies au loin

     Le Poète soupire en regardant les pages

     Aussi blanches que ce matin

     

    Puis il observe le cadavre du voleur

     A cause de lui cette journée

     Fut inutile ; le Poète dépité donne un coup de pied

     Dans le corps mou comme du beurre

     

    Tout est à recommencer.

     

     


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