J'ai décidé de publier ce poème aujourd'hui parce mon cours de sociologie du moment porte justement sur le comportement du passager clandestin (je ne m'éternise pas là-dessus, mais si vous voulez des détails je me ferai une joie de vous expliquer). A la prochaine~

 Le passager clandestin

Bercé par le vent tiède qu’expirent les vieilles turbines,

 Une atmosphère steampunk, une douce brume de métal

 Qui rend la vue trouble et qui suinte d’huile de machine

 M’enveloppe ; le train entame son doux récital.

Les fauteuils de velours imbibés de poussière

 Sont moins confortables que le flanc chaud du moteur

 Rugissant, ronronnant comme un fauve solitaire ;

 Son chant mécanique me plonge dans une lente torpeur.

Les paillettes de vapeur m’arrachent des larmes de joie ;

 Ces belles entrailles rouillées m’apportent plus d’émoi

 Que le plus multicolore des feux d’artifice.

Investir secrètement cette pièce interdite

 A la même saveur que l’aventure ; c’est l’épice

 De la vie mais il ne faut pas que ça s’ébruite !