• C comme Chrysalide - Le pilote solitaire ; Le vieux roi des pendus

    Comme promis, voici les deux premiers poèmes de ce que j'ai appelé "le best-of des sonnets étranges". J'entends par là qu'il ne faut pas forcément chercher de signification à ces poèmes, c'est un peu comme des peintures abstraites. Et encore, je trouve que ces deux-là sont loin d'être les pires ! La semaine prochaine je vous en mettrai d'autres vraiment, vraiment bizarres O_o

    Sur ce, bonne lecture et à la semaine prochaine pour la poésie !

     

    Le pilote solitaire

     

    Je survole le pourpre océan depuis des heures ;

     Rien ni personne ne me peut guider vers la terre.

     Mes seuls compagnons sont mon cher oiseau de fer

     Et le ciel nocturne au regard inquisiteur.

     

    C’est comme si le sable fin du désert des Douleurs

     S’enfonçait dans ma gorge pour m’empêcher d’émettre.

     Le casque sur mes oreilles n’a plus de raison d’être ;

     De le jeter à la mer il est bientôt l’heure.

     

    Je ne suis qu’un piètre pilote triste et solitaire.

     Isolé au-dessus de ce monde écumant,

     Je n’ai que faire de cet enfer à peine tentant.

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas attiré par la terre ?

     C’est simple : je fuis la guerre et les combats sanglants

     Qui opposent les hommes, affamés et terrifiants.

     

    Le vieux roi des pendus

     

    Le vieux roi des pendus a perdu sa corde d’or.

     Petit mortel cupide, où l’as-tu donc cachée ?

     Restitue à ton grand souverain son trésor

     Avant que la sombre reine ne vienne te hanter.

     

    Le vieux roi des pendus a perdu sa corde d’or.

     Pour la retrouver il parcourt campagnes et villes.

     Sur son passage l’herbe et le béton trouvent la mort ;

     Toutes les terres qu’il rencontre deviennent froides et stériles.

     

    Le vieux roi des pendus a perdu sa corde d’or.

     Un jour viendra où il ira vers le Grand Nord,

     Et où il se perdra dans les steppes sibériennes.

     

    Le vieux roi des pendus a perdu sa corde d’or.

     Je doute que le jour où il la retrouvera vienne :

     Son regard macabre effleure déjà mes persiennes.

      

     


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