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    Lumière sur... Rina Carolina

     

    Rina Carolina est un jeune mannequin née en juillet 1997 ; elle est de groupe sanguin A. Elle est mi-japonaise, mi-italienne. Sa mère, Morishita Kumi, est un mannequin japonaise qui a eu du succès dans de nombreux magazines. Son père, Mario Frittori, est un chef cuisinier italien. En 2010, elle est présentée comme un des mannequins les plus prometteurs de l'année. Elle fait ses débuts en tant que mannequin dans le magazine Soen (装苑) et est immédiatement remarquée. Elle bénéficie en effet d’un style exceptionnel et d’un visage mignon.

    Elle a posé pour de nombreux magazines comme sweet, VOGUE JAPAN, ViVi, GLAMOROUS, SPUR Pink, HUGE, NYLON JAPAN, Zipper, Soen (装苑), MODE GAL, VoCE, Biteki (美的), MAQUIA, ar, MEN’S NON-NO, ANNA SUI(MOOK), Snidel (MOOK), etc…

    Ci-joint son blog (http://ameblo.jp/rina-carolina/) et sa page officielle sur le site de son agence Okazaki Models (http://www.okazaki-models.co.jp/models/RinaCarolina/)


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  • Eh voilà, c'est la fin de Martian Rhapsody... J'espère que ça vous a plu! Pour ceux qui s'inquièteraient, je suis en train de rédiger quelque chose de beaucoup, beaucoup plus long qui prend pour fondement cette "nouvelle"... A suivre, donc!

    Sinon, à partir de la semaine prochaine, je publierai un "spin-off" de Martian Rhapsody qui se déroule sur Terre à la même période. A bientôt!

    Mlle Myosotis

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  • Le tournesol

     

    Je suis un tournesol aux yeux rivés vers l’éther

    J’ai toujours eu envie de voyager

    Mais les pétales qui me servaient d’ailes se sont envolés

    Dieu sait où, m’abandonnant sur Terre

     

    Je ne pourrai jamais partir dans ce ciel fané

    Puisque je suis ancré dans un sol d’argile

    Comme une minuscule barque immobile

    Dans une mer cruelle et déchaînée

     

    Je mène une vie désespérément plate

    Inlassablement, d’un air morose,

    Je contemple les ecchymoses

    Que m’infligent les coquelicots écarlates

     

    Asséché par le sang que les hommes ne cessent de verser

    Je cherche un compagnon qui puisse me venir en aide

    Les coquelicots ont beau me frapper pour que je cède

    De cette quête il est impossible de me lasser

     

    Car dans mes veines a toujours coulé la sève

    De l’espoir ; chaque matin je me tourne vers le soleil

    Qui essuie avec tendresse mes larmes vermeilles

    Et qui me murmure : « N’abandonne jamais tes rêves. »


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    Critique de... Confession d'un masque

     

    Résumé : Dans ce roman aux résonances autobiographiques, Mishima a peint un personnage qui se bat continuellement contre ses penchants homosexuels. Il cherche à les dissimuler aux autres et à lui-même. Le récit de son amour pour la sœur d’un de ses camarades nous conduit, à travers les années d’enfance et d’adolescence, vers un dénouement désespéré.

    Critique : Yukio Mishima est un monstre sacré de la littérature japonaise, et Confession d’un masque, publié en 1949, est le roman qui lui a permis d’accéder à la célébrité. On y suit un personnage qui ressemble furieusement à l’auteur lui-même : fragile, malingre, fasciné par la force physique et par la mort, envoûté par la célèbre gravure de Saint-Sébastien, dévoré de l’intérieur par ses passions qu’il estime interdites. Alors qu’au début de son adolescence il se laisse aller à ses fantasmes liés à un de ses camarades nommé Omi, plus tard il tente de passer outre ses penchants homosexuels et d’aimer une fille, Sonoko. Il essaie de s’auto-persuader qu’il a des sentiments pour elle, mais au moment de l’embrasser il est obligé de se rendre à l’évidence : il n’est absolument pas attiré par son corps. Tout au long du roman, on assiste à ses introspections toujours plus poussées sur sa sexualité et sa recherche de normalité. On retrouve dans Confession d’un masque tous les thèmes chers à Mishima : érotisme, incapacité à aimer les femmes, fascination de la mort. Confession d’un masque est le portrait saisissant et personnel d’un alter-ego de Mishima, à lire absolument.


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  • Alors qu’ils roulaient depuis environ cinq minutes dans le silence le plus total, Zaphrön se décida à demander, bien qu’il ne fût pas spécialement rassuré par sa chauffeuse : « Qui êtes-vous ? Pour toute réponse, la jeune fille récita : « Du sommet des titanesques volcans… » Zaphrön, tétanisé, reconnut les premiers mots de Martian Rhapsody. Ce n’était donc pas une ennemie… Il se risqua : « Seriez-vous… liée à Lord Azabachë ? » Elle se retourna, dévoilant son visage impassible : « On peut dire ça comme ça. Je suis Sorælia, sa… fille, en quelque sorte. » Sa fille en quelque sorte ? Que veut-elle dire par là ? s’interrogea Zaphrön, un peu perdu. Mais elle continua : « Je suis désolée de vous avoir un peu malmené, mais je n’avais pas le choix. Cette représentante du Ministère aux Affaires Martiennes m’aurait empêchée de parvenir à mes fins si j’avais agi de manière plus pacifique. » Zaphrön hocha la tête : « Je comprends. »

    Ils ne dirent plus rien pendant une minute, puis il demanda : « Où allons-nous ? » Sorælia resta muette quelques secondes, puis répondit : « Nous nous dirigeons vers Vasistas Borealis. » Zaphrön, abasourdi, s’exclama : « Vasistas Borealis ? Mais c’est à des milliers de kilomètres d’ici ! » La jeune fille répliqua sans une once de colère : « Ce quad est plus rapide que ceux que vous connaissez, Lord Highsilver. Après tout, c’est moi qui l’ai conçu, et il n’en existe qu’un seul sur toute la planète. Avec cet engin nous pouvons rouler à environ Mach 9[1] pendant une demi-heure, ce qui constitue un record en matière d’endurance. D’ailleurs, vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte mais nous sommes déjà sur le point d’atteindre Arcadia Planitia. » Zaphrön, au comble de l’étonnement, choisit de se taire pour ne pas montrer à quel point il était impressionné.

    Zaphrön était absorbé par l’analyse de la situation dans laquelle il s’était embarqué depuis vingt minutes quand Sorælia annonça : « Nous allons devoir ralentir significativement, mais cela ne fait rien, nous sommes presque arrivés. » Le jeune homme, qui était resté tendu durant tout ce temps, demanda aussitôt, comme monté sur ressorts : « Où ? » La jeune fille ne répondit pas ; elle se contenta de désigner du regard une imposante colline qui pointait à l’horizon. Une Cité-taupe ? Ici ? Zaphrön, perplexe, n’osa pas poser d’autres questions concernant leur destination.

    Alors qu’ils s’approchaient de plus en plus du tunnel d’entrée, Sorælia déclara à son passager sans même le regarder : « Contrairement à ce que vous pensez peut-être, il ne s’agit pas d’une Cité-taupe mais de mon repaire. » Zaphrön haussa un sourcil :

    -          Votre… repaire ?

    -          Oui. A l’origine, c’était un des premiers habitats utilisés par les colons ; il a beaucoup servi dans les années 2080 mais suite à un accident de dépressurisation il a été déserté il y a un peu moins d’un siècle.

    -          Je vois… Mais il n’est plus alimenté en oxygène depuis longtemps ! Depuis quand habitez-vous là-dedans ? Comment avez-vous fait pour survivre dans un tel taudis ?

    -          … Je me suis débrouillée.

    Leur conversation tourna court quand ils entrèrent dans le tunnel. Zaphrön était déçu de ne pas avoir davantage de réponses, mais sa contrariété disparut vite en découvrant l’endroit où ils se trouvaient. Ils étaient arrivés dans une sorte d’immense salle circulaire aux murs de brique couverts de poussière. La pièce était déserte, mais on devinait au sol les traces laissées par des meubles et des appareils électriques. Fasciné, le jeune homme observait de derrière la vitre l’étrange paysage resté hors du temps pendant des décennies. Sorælia eut un petit sourire en voyant sa réaction d’enfant émerveillé devant un jouet extraordinaire.

    Alors que Zaphrön, enthousiaste, commençait à poser d’autres questions concernant les matériaux utilisés pour la construction et d’autres détails techniques, la jeune fille lui ordonna de descendre du quad. Le jeune homme obéit, inquiet de la voir redevenir imperturbable. « Venez par ici. » Lord Highsilver s’approcha d’elle ; lorsqu’ils ne furent plus qu’à une vingtaine de centimètres l’un de l’autre, Sorælia lui arracha d’un geste précis son pendentif. Zaphrön sentit à peine sa délicate main gantée frôler sa peau ; alors qu’il portait les doigts à son cou, effaré, la jeune fille observait déjà la lourde perle, murmurant comme pour elle-même : «  Arès soit loué, il semble intact. » Lord Highsilver protesta : « Mais que signifie tout ceci ? J’espère que vous ne m’avez pas amené ici simplement pour vous emparer de ce bijou, car il est hors de question que je vous le laisse, il appartient à… » Il fut interrompu par Soræalia qui répliqua, glaciale : « Je sais parfaitement à qui il appartient, et contrairement à vous je sais à quel point il est important que je l’active au plus vite. »


    [1] Mach 9 correspond à 3 062,61 mètres par seconde. 


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