• Bonjour à tous !

    J'espère que vous avez tous passé de bonnes vacances et que vous vous êtes bien reposés.

    Pour la rentrée, Blue Imaginarium vous a préparé une surprise : un nouveau rendez-vous dans la semaine, le vendredi ! Il ne s'agira pas d'écriture mais simplement de détente. Ne sachant pas si tout le monde est au courant de ce qu'est un AMV, voici la définition (tirée de notre honorable ami Wikipédia) : 

    "Un anime music video (terme anglais signifiant « vidéoclip d’anime » et abrégé AMV) est une œuvre vidéo réalisée à partir d'extraits d’anime (et, dans une moindre mesure, de dessin animé au sens large ou de jeu vidéo). La bande son d'un AMV est généralement une musique sans rapport avec le monde de l'animation. La partie vidéo est composée de séquences extraites d'une ou plusieurs œuvres animées et montées en synchronisation avec la musique afin de produire l'équivalent d'un vidéoclip classique. La création d'AMV (AMV-making dans le jargon) est l'art de combiner l'animation et la musique.

    La durée d'un AMV est le plus souvent comprise entre 2 et 7 minutes, soit la durée classique d'une piste musicale.

    La création d'AMV est une discipline pratiquée principalement en Amérique du Nord, en Europe et en Russie[1]. Les Japonais s'adonnent à une pratique similaire, les MAD, dont l'esprit est cependant plus parodique et la définition plus large, les MAD n'étant pas nécessairement liés aux anime."

    Voilà, j'espère que vous avez saisi le concept ! Le vendredi sera donc le jour des AMV (et peut-être des MAD, si j'en trouve des bien faits à vous proposer).

    Mis à part cette nouveauté, le programme hebdomadaire restera inchangé par rapport à d'habitude : lundi, critique ou "lumière sur" ; mercredi, poésie ; samedi, nouvelle. A la prochaine !

     Ryuta_Roy

     


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    Critique de... 1Q89 livre 1 : Avril-Juin

     

    Résumé : Entre l’an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d’Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers de deux ères… Une odyssée initiatique fantastique, thriller et roman d’amour, composant l’œuvre la plus ambitieuse de Murakami.

     

    Critique : Je sais que je vais passer pour un radin en disant ça, mais j’ai attendu que la version poche de 1Q84 sorte avant de me décider à l’acheter. Vingt-cinq euros le tome, c'était un peu trop cher pour moi... Bref. Voilà qui est fait, et comme d’habitude avec Murakami, je ne regrette pas mon choix. J’ai lu une grande majorité de ses romans, et je dois avouer que 1Q84 est d’un autre niveau (même si les autres étaient déjà exceptionnels). Murakami a un style extraordinaire, à la fois familier, soutenu, poétique, drôle… Le scénario oscille, comme toujours, entre réel et fantastique, mais cette fois-ci la frontière est vraiment ténue. Les personnages de Tengo et d’Aomamé sont bouleversants de réalisme malgré leurs « métiers » respectifs plutôt insolites (Tengo est un prof de math qui rêve de devenir romancier et Aomamé une tueuse en série). Je ne saurais dire lequel je préfère, car chacun a une personnalité intéressante : Tengo qui devient un ghost-writer au service d’une lycéenne mystérieuse et Aomamé qui devient l’amie d’une policière… Au final, un thriller passionnant qu’on a du mal à lâcher !


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  • Lumière sur... Amano YoshitakaYoshitaka Lumière sur... Amano YoshitakaAmano est un dessinateur japonais né en 1952 à Shizuoka. On le connaît surtout pour sa participation en tant de character-designer au projet de la saga Final Fantasy (Square Enix), mais bien sûr il n’a pas fait que ça. Il a également fait partie du staff de plusieurs animes comme La bataille des planètes, produit en 1979, Vampire Hunter D (adaptation du manga de Kikuchi Hideyuki, produit en 2001) et Robotech – The Shadow Chronicles, qui date de 2005.

     Je suis fan de son style graphique très gothique, bien sombre comme j’aime. Ses art-books regorgent d’illustrations comme celles que j’ai décidé de vous présenter dans cet article.

     En plus de dessiner comme un dieu, Yoshitaka Amano conçoit des bijoux, des vitraux, des scénographies… En résumé, un artiste complet !

     Et, en guise de consécration, Amano est très connu dans le milieu artistique européen et américain. Il a même ouvert un atelier à New-York dans les années 1990 et a créé son propre studio, Deva Loka. Autant dire qu’il a fait son petit bonhomme de chemin depuis Final Fantasy !

     Sa biographie sur Manga-news est très complète (voici le lien : http://www.manga-news.com/index.php/auteur/AMANO-Yoshitaka merci qui ?).

     


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    Tout est dans le titre. Les activités de Blue Imaginarium vont voir leur rythme un peu ralentir pendant les vacances de la Toussaint, qui durent deux semaines cette année. Concrètement, cela signifie qu’au lieu des trois articles hebdomadaires habituels, je ne publierai qu’un seul article par semaine, le lundi (c’est-à-dire une critique de livre, de film ou de jeu-vidéo, plus un article « Lumière sur »). En résumé, pas de poésie ni de nouvelle jusqu’au 12 novembre !

    Toutefois, pour me faire pardonner de cette crise de flemme – ou panne d’inspiration, peut-être – je peux d’ores et déjà vous annoncer que je vous réserve une petite surprise à la rentrée… Tenez bon jusque-là, parce qu’à partir de la semaine du 12 novembre, ça va carburer ! Soyez au rendez-vous et surtout, profitez de ces deux semaines de vacances pour vous reposer !

    Sur ce, à la prochaine. Ryuta_Roy.

     


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    Le jeune homme parut surpris de la voir ; il fronça les sourcils et s’écria en s’élançant vers elle : « Mais qu’est-ce que tu fais dehors, enfin ! Je croyais t’avoir dit de te reposer ! Tu vas vraiment tomber malade à ce rythme-là ! » Rachel était tétanisée. Que faire ? Elle ne tenait pas à se faire tuer par Sigma, mais il était hors de question pour elle de perdre Hugo… Elle pesa le pour et le contre pendant un instant, mais finalement, son amour prit le dessus sur son appréhension et elle murmura : « Il faut que tu m’aides… Il y a… quelque chose dans mon corps qui me contrôle de l’intérieur… Il veut m’obliger à partir et je ne peux rien faire… Aide-moi je t’en supplie ! » Elle avait saisi le bras d’Hugo et éclaté en sanglots ; elle était morte de peur et terrassée par le désespoir. Le jeune homme eut un mouvement de surprise mais se ressaisit en quelques secondes comme s’il avait déchiffré une énigme et déclara d’une voix posée : « C’est bien ce que je me disais, tu as attrapé froid… Rachel, tu es en train de délirer, tout va bien. Je vais t’amener à ton lit et tu vas faire un bon somme, d’accord ? »

     

    Rachel écarquilla les yeux : il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas que tout était on ne peut plus vrai ! Elle répéta à toute vitesse : « Hugo, ce n’est pas ça, je… » Mais elle fut interrompue par une voix intérieure : celle de Sigma. Celui-ci articula : « Tu es plutôt têtue, n’est-ce pas ? Enfin, je crois que je n’ai pas le choix, il faut bien que je te mate. Le processus de contrôle est vraiment trop long et fatigant pour que je puisse me permettre de changer d’hôte. » Soudain, Rachel sentit que ses mouvements étaient de plus en plus indépendants de sa volonté ; elle avait l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.

     

    La jeune fille allongea le bras en direction d’Hugo et s’élança soudain vers lui. Sa main avait acquis le tranchant d’une lame et la dureté de la pierre. Sans crier gare, elle transperça le torse de son amant avec autant de facilité que si elle enfonçait un couteau dans une motte de beurre : le bras de Rachel était ressorti par son dos. Les deux jeunes gens poussèrent un hurlement en même temps, mais pas pour la même raison : Hugo avait le corps tout entier en proie à la douleur, tandis que Rachel poignardait celui qu’elle aimait sans pouvoir y remédier, puisqu’elle n’était pas libre de ses mouvements. Une main sur sa blessure béante, le jeune homme murmura un faible « Ra… chel… » teinté d’incompréhension et de souffrance. Un filet de sang coulait de sa bouche entrouverte ; il devait avoir un poumon perforé. Terrifiée, Rachel cria de nouveau et tenta de toutes ses forces de se libérer de l’emprise de Sigma mais ses efforts furent vains : la Voix la contrôlait d’une main de fer. Finalement, après quelques interminables secondes elle – ou plutôt Sigma – dégagea son bras du corps d’Hugo avec une violence inouïe ; le jeune homme s’écroula, raide mort.

     

    Rachel, paralysée, contemplait ses doigts couverts de sang, dont la couleur morbide se confondait avec celle de la peinture à l’huile, qu’elle n’avait pas enlevée tout à l’heure. Puis son regard se porta sur le cadavre de celui qu’elle aimait. Celui-ci, le visage figé par la mort, l’observait de ses yeux vitreux. Elle voulut hurler, prendre Hugo dans ses bras, mais cela lui était impossible. Elle n’arrivait même pas à pleurer : ses larmes refusaient de couler. En apparence, elle affichait une sérénité extraordinaire, alors que son âme était déchirée par l’horreur de ce qu’elle venait d’accomplir.

     

    Sigma émit un soupir dans son esprit et commenta d’un ton nonchalant : « Eh bien, je ne pensais pas que la chair humaine était si fragile… Heureusement que tu auras le Bouclier, sinon il ne ferait qu’une bouchée de toi. » Rachel ne comprenait pas à quoi il faisait allusion et elle s’en fichait. Elle était tellement traumatisée par son acte qu’elle remarquait à peine la Voix. Sigma reprit : « Enfin, ce n’est pas tout, il faut faire disparaître le corps. Je crois savoir qu’il est inconvenant de laisser des cadavres en pleine rue de la sorte, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas un problème, puisqu’il va nous servir… »

     

    Rachel, sous le contrôle de Sigma, étendit les bras en direction de la dépouille ; une étrange lumière bleutée jaillit du corps sans vie. La jeune fille observait le spectacle, à la fois fascinée et stupéfaite par ce qu’elle voyait : le cadavre de son amant se vidait de son sang par la seule action de cette puissante lueur et une forme indistincte commençait à apparaître sur le sol enneigé. Au bout de quelques minutes, la silhouette sombre se précisa : il s’agissait d’un sabre aussi rouge que l’hémoglobine dont il était constitué, à la garde finement travaillée et à la lame acérée. Finalement la lumière s’éteignit et fit place à un brasier si éblouissant que Rachel dut se couvrir les yeux pour ne pas être aveuglée. En une fraction de seconde, le corps exsangue d’Hugo fut englouti par un torrent de flammes bleues. Lorsqu’elles disparurent, il ne restait même pas de cendres : le corps d’Hugo s’était complètement volatilisé.

     

    Rachel se pencha sur l’épée écarlate et la ramassa ; elle souffla dessus pour en retirer la neige fine qui la recouvrait. La jeune fille était hypnotisée par l’éclat vermeil de la lame ; en la soupesant, elle eut l’impression – peut-être n’était-ce que son imagination – de sentir le parfum d’Hugo, qui planait toujours dans l’air. Tandis qu’elle retrouvait l’usage de son propre corps et tombait soudain à genoux en pleurant à chaudes larmes, Sigma murmura comme pour lui-même : « Le Sabre est enfin en ma possession. » Rachel, les épaules parcourues de spasmes, étreignait l’épée sans se soucier des coupures qu’elle s’infligeait, comme s’il s’agissait encore de son amant. La Voix ne lui prêtait même pas attention ; elle ajouta, songeuse : « Plus que deux Gardiens à trouver et nous pourrons l’affronter. »

      

    FIN :)

     


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